vendredi 5 novembre 2010

Journée très relaxe

Jour 8 – 8 septembre 2010

Cette journée fut la plus tranquille depuis le début de mon voyage. Nous n’avons pas fait grand chose. La journée était plus pour se reposer de notre cérémonie de la veille. J’ai passé la journée à marcher dans les « trails » autour du campement, prendre des photos, m’étendre sur mon lit, écouter les différents sons de la jungle et parler avec mes amis/es concernant notre expérience d’Ayahuasca. Encore aujourd’hui, je trouve ça très spécial comment les liens entre notre groupe se sont renforcie lors de cette cérémonie. Je garde encore de très belles amitiés avec ces personnes.

En après-midi, nous avons fait un tour de bateau jusqu’à un petit ruisseau tout près du campement. Peut-être à 10 minutes de bateau de distance. On s’est bien amusé. Il y avait des buttes de « clay » (argile), donc nous en avons profité pour se faire des « clay bath ». L’argile est supposément bonne pour la peau, donc la mienne a eu un bon traitement. L’eau n’était pas vraiment creuse et il y avait beaucoup de petits poissons, donc je ne me suis pas vraiment baigné. Je me suis juste mouillée un peu, question de me rafraîchir.

(On se fait des bains d'argile)

En retournant au centre, les gars ont décidés de sauter en bas du bateau et se laisser transporter par le courant. Ils ont bien semblé s’amuser. Aucune fille n’a tenté l’expérience. On était tous assise dans le bateau à les prendre en photos… c’était plus intéressant.

(Les plus courageux qui ont décidé de sauter en bas du bateau)

Cette journée-là, j’ai rencontré l’homme le plus sage et le plus intéressant que j’ai jamais connu (désolée à tous les autres hommes tout aussi important que lui dans ma vie). Cet homme, JUAN, avait quelque chose de spécial dont je ne suis encore pas capable de reconnaître. Notre premier contact avait été lors de la cérémonie d’Ayahuasca (il était l’homme invité) et je dois avouer que je n’avais pas eu une bonne impression de lui. Immédiatement, je l’avais jugé et je l’avais mis dans la catégorie des « mauvais ». Ne demandez-moi pas pourquoi, je ne sais vraiment pas. Bref, après la cérémonie d’hier, ma perception de lui avait grandement changée et je reconnaissais que j’avais fait une grave erreur en le jugeant ainsi. Je me sentais tellement mal dans ma peau de l’avoir jugé que j’ai dû (pour ma conscience personnelle) aller le voir pour m’en excuser. Mais là, voilà la chose la plus drôle de tout ça… il ne parle pratiquement pas l’anglais. Je me suis quand même dirigé vers lui et je lui ai dit la phrase suivante : « I judged you and I am sorry because I was wrong ». Pauvre gars, il ne comprenait pas ce que je voulais dire. Après avoir essayé de lui dire en espagnol, il a compris un peu plus ce que je voulais dire, mais il ne comprenait pas pourquoi je lui disais ça. Et je ne le blâme pas car si quelqu’un viendrait me voir pour me dire ça, je ne comprendrais probablement pas pourquoi cette personne me dit ça. Je m’en foutais, je voulais juste me libérer la conscience. Donc je suis partie… en me sentant comme une vraie niaiseuse! Hahaha Là, j’étais gênée d’avoir à le voir à tous les jours jusqu’à mon départ car je pensais qu’il penserait que j’étais folle. Qui veut avoir cette réputation? Je me sentais vraiment ridicule d’avoir été m’excusé… mais j’ai compris plus tard qu’il y avait une raison pourquoi je ressentais le besoin de m’approcher de cette personne.

Au lieu de le raconter plus tard, je vais l’ajouter à cette entrée. Ce n’est que le lendemain, en soirée, que mon guide (Daniel) est venu m’informer que Juan n’arrêtait pas de parler de moi et qu’il voulait absolument me parler en privé. Houlala… là j’étais stressée et mal à l’aise. Le lendemain, nous nous sommes organiser un petit rendez-vous dans le gazebo. Aussi bizarre que ça peut sembler, je me suis sentie à l’aise instantanément quand je l’ai vu. Il a commencé par me remercier d’avoir été lui parler hier et c’est là que j’ai compris pourquoi je ressentais le besoin de m’excuser envers lui. Il m’a partagé qu’il vit une période très difficile dans sa vie présentement et qu’il avait demandé de l’aide, un message, à l’Univers pour l’aider à continuer son chemin. Et pour lui, j’étais le messager et ce que je lui ai dis lui aurait aidé à voir la lumière. C’était très puissant comment il me partageait tout ça. Autant que nous avions de la difficulté à se parler à cause de notre différence de langue, on se comprenait parfaitement. C’est comme si c’était nos cœurs qui se parlaient et que nos bouches n’avaient rien à faire. Vu que, selon lui, je lui avais apporté des réponses, il voulait me récompenser à son tour. Nous avons échangé pendant 2 heures de temps. Ces 2 heures ont été les plus enrichissantes de mon voyage. Il m’a offert plusieurs conseils sur moi-même, la vie en général et sur mon futur séjour de 10 jours dans un centre shamanique pour faire encore de l’Ayahuasca. De retour au Canada, je n’ai aucuns moyens de contacter Juan, mais j’entends encore ses paroles et je sens encore son énergie. C’est comme si nous sommes encore connectés.

(Juan est l'homme assis par terre complètement à gauche de la photo)

Revenez me lire! Beaucoup d’autres aventures à venir! Je n'ai pas beaucoup de photos de cette journée, mais ça vaut quand même la peine d'aller les voir :)

2 commentaires:

  1. Bizarre Hein, comment certaines gens peuvent nous faire sentir et comment nous pouvons grandir en l'instant de quelques moments passez en leur compagnie?? Merci à Juan :-)

    Love
    Mom XOOXOX

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  2. Très vrai! C'est pour ça qu'il important de ne jamais juger un livre par son couvert! ;) On passe tellement à côté de personnes extraordinaire des fois pour de simple jugements non fondés. Il y a vraiment des gens extraordinaire dans tous les coins du monde! C'est ça la richesse de voyager!
    Merci à Juan effectivement :)

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